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Trois p'tits tours et puis s'en vont ...

15 juin 2012

Le bonheur prend de l'amplitude ... ensemble

Une éternité que je n'étais pas venue ici. Trop de choses passées depuis. Et puis surtout. Surtout. Il est né. Un garçon. Il s'appelle Marin. Je suis la plus heureuse des mamans et lui le plus joli bébé qui soit. Sa naissance a tout bouleversé, tout redistribué. Un vrai choc, un tsunami, un raz de marée. Bientôt 3 mois et on commence tout juste à se reposer. Tout n'a pas été simple. Ses problèmes de santé, son sommeil difficile à trouver, le nôtre réduit à néant, les inquiétudes de parents, guetter sa respiration, veiller à son bien-être, tout le temps, en continu, jour et nuit. Il a eu mal, il a crié beaucoup, j'ai pleuré souvent. Mais nous sommes sortis de ces semaines éprouvantes. Et pour la première fois, j'ai eu droit à un vrai éclat de rire. Aujourd'hui.

Il y a aussi eu des moments difficiles dans notre couple. Pendant la grossesse. Et après. La famille recomposée qui ne se recompose pas bien, qui se froisse, s'emmêle et fait des noeuds. Nous avons vécu des moments très durs, jusqu'à tout remettre en question malgré l'amour. Tout semblait si insurmontable. Et le manque de sommeil n'arrangeait rien ... Je pense pouvoir dire que nous sommes aussi sortis de cette tempête. Non sans mal et quelques pots cassés. Mais nous en sommes sortis. Et pour l'instant, pour moi, c'est bien le plus important. Je n'imaginais pas un instant élever mon fils, seule, sans son père. En discontinu. J'ai trop bien perçu la douleur de cette situation. Et puis on s'aime, merde ... 

Je ne sais pas bien si j'aurai envie, dans le futur, de continuer à écrire par ici. Il y a déjà tellement à vivre ailleurs. Je ne crois plus avoir le temps. Peut-être plus tard. Peut-être différemment. Je ne sais pas encore. 

On dirait que l'été arrive enfin. Son premier été. Mon premier de maman. Et il y 'en a des étapes encore, à vivre ....

 

 

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3 octobre 2011

Boom

Je vais être maman. A la résonnance de ces mots s'entrechoquent une quantité incalculable d'émotions et de sensations. La joie, la fierté, l'excitation, la peur, l'angoisse, le bonheur. Je vais être maman, je vais être maman, je vais être maman. Je me le répète et je n'arrive toujours pas bien à y croire. Et pourtant ...

Dans un peu plus de 5 mois maintenant, notre grognon sera là. Grognon, c'est le petit nom de bébé, trouvé par son papa le jour même où le test en plastique nous annonçait la joyeuse nouvelle. Et depuis ce jour-là, tout est bouleversé. Tout a changé. Parce qu'instinctivement, evidemment, définitivement, depuis ce jour-là, je pense beaucoup à tout ça, à cette nouvelle vie qui se prépare, à ce rôle tout neuf que je vais devoir endosser avec brio. Aux difficultés qu'on va rencontrer bien sûr mais aussi aux immenses joies auxquelles nous ne serons jamais préparés. A ma relation avec lui qui va forcément changer puisqu'il ne sera plus seulement mon amoureux mais le père de notre enfant. Je crois que c'est ça finalement qui me scie les pattes. Qu'on ait fabriqué un être unique. Et pourtant c'est le concept même de la vie. Tout ça me dépasse en fin de compte. 

Alors voilà. Je regarde un peu en arrière, pas forcément bien loin et je me dis que le chemin parcouru a été immense. Semé d'embûches et de pièges mais jonché aussi de belles surprises. Je me dis que tout est beaucoup moins obscur et même s'il reste des parts d'ombre, elles sont là aussi pour que je ne cesse d'avancer. Jamais je n'aurai crû ça. Jamais. Ou alors quand ... ou alors dans trop longtemps. Je me sentais vide, tellement vide. Finalement j'ai laissé rentrer la lumière, timidement. Prudemment. Et cette rencontre qui a tout changé, ébranlé mes certitudes, bouleversé mes habitudes. Mis le coeur sans dessus dessous. Cette rencontre qui m'a donné envie de progresser, de m'améliorer, de donner le meilleur de moi-même et maintenant d'avoir le ventre rond.

Les dés sont lancés. Sera t-il fille ou garçon ?  Musicien comme son papa ? Maladroit comme sa maman ? Aura t-il envie de faire le tour du monde ou bien juste le tour du quartier ? 

Toutes ces inconnues qui déboulent au grand galop. Notre petit inconnu.

Notre tout petit inconnu ....


 

5 avril 2011

De passés en avenirs


Le printemps est arrivé. Avec lui, le soleil. Enfin. Et puis aussi le recul de ces derniers mois. Et puis au milieu de jours merveilleux, comme si on avait débranché le courant, tout d'un coup. Seule un mardi soir et voilà mes yeux qui coulent à n'en plus pouvoir. Le robinet ouvert en grand et pas moyen de couper. Et dans la flaque viennent s'échouer tout ce qui ne tourne pas rond dans ma trogne : mon cou pas encore soigné, mes probables problèmes hormonaux qui m'inquiètent pour le futur, tous les rendez-vous médicaux de ces derniers mois pénibles et éprouvants. Avec ça, l'angoisse pour ce spectacle, la remise en question du " nous ", est-c'que je travaille encore avec elle la prochaine fois ? Mes peurs pour l'avenir et pour le chômage, dès Septembre. Est-c'qu'on va y arriver, est-ce que financièrement ça va tenir ? Est-ce que ça vaut le coup ... Et puis au fond derrière, cachée mais pas tant que ça, l'angoisse terrible de n'être plus aimée ou d'être quittée. Ce sentiment qui, jamais, avant ne m'était parvenu. Le voici maintenant, étouffant. Est-c'que quand on a pas été aimée suffisamment pendant trop longtemps, on a l'impression que ça ne peut jamais arriver ? Je me dis aussi que j'ai cultivé pendant tant d'années une piètre image de moi-même que j'en suis arrivée à penser que tout le monde voyait la même chose. Si bien qu'encore aujourd'hui, je n'arrive pas tout à fait à saisir comment il est possible que quelqu'un puisse me prendre dans ses bras avec autant d'aplomb.

En ce moment, je doute de tout, de tout le monde. Comme si j'avais peur qu'encore une fois,on me fasse du mal. Et c'est un vrai cercle vicieux : plus je pense à ça plus j'ai peur que ça arrive, plus je me sens mal et plus je pense de nouveau à tout ça. Je me rends compte doucement de tout le chemin qu'il me reste à parcourir, toutes les étapes que je vais devoir franchir petit à petit pour effacer les bleus qu'il me reste. Je n'aurais jamais cru que ça prendrait autant de temps. Je dois bien me rendre à l'évidence que si.

Malgré la blessure lancinante dont je découvre chaque jour un peu plus l'ampleur, la vie va. Au fond de moi, j'ai quand même la sensation que les choses s'arrangent, que le chemin s'est davantage éclairé ces derniers mois. Alors je garde espoir, je tiens tête et je continue, plus forte.

8 janvier 2011

Le temps que dure l'hiver

L'hiver est une saison maudite. On dirait que tout est prévu pour qu'on puisse, insidieusement, s'enfoncer dans une lente descente de moral. Le temps, la pluie, le vent, les couches de vêtements superposées qui fait qu'on se sent plus proche de l'ours que de la pin-up. Bref, l'hiver, j'ai l'impression de muter tous les ans dans un état vaguement dépressif où je me sens fatiguée, vannée. 

Ce qui me manque plus, c'est le temps. Plus les années passent et plus je me rends compte comme avoir le temps est précieux. Je ne m'en rendais pas toujours bien compte avant. J'avais l'impression que j'en faisais ce que je voulais, qu'il en resterait toujours plus tard. Et, puis, quand soudain, pris dans le tourbillon infernal de la vie, il ne vous en reste plus, c'est la panique. Du temps j'en aimerais pour vivre. Pour réfléchir aussi. Pour choisir aussi. Quand on a pas le temps, on n'arrive pas à choisir, tout devient trop urgent, trop compliqué. Comme si à chaque décision, on avait un gentil pistolet sur la tempe. N'empêche, qu'à la longue, ça devient usant ...

Avoir le temps aussi de répondre aux invitations d'amis, voir tout le monde, équitablement à la mesure de mon envie sans m'oublier non plus. Mais ça non plus je n'y arrive plus. Du coup, je néglige. Sans oublier. Mais je sais que de l'autre côté, parfois, se font sentir des points d'interrogation. Je cherche souvent une solution mais chercher, ça demande aussi du temps. Et pour l'instant, pas de réponse à ces problématiques. 

Depuis l'emménagement, tout s'est bousculé : une nouvelle vie à trois, une jolie vie mais pas toujours simple à gérer.  Ca remet sans cesse tout en question et ça brasse aussi. Comme si la vie qu'on s'était imaginé se frottait systématiquement avec la vie qu'on a. Pas avec regret mais avec angoisse, oui. Mais je crois que de ça, je ne guérirai jamais, j'aurai toujours peur d'avoir tout raté, de n'avoir pas pris les bonnes décisions. Je finis même souvent par prendre toutes mes peurs à la rigolade. 

Ce qui a joué dans la balance du mauvais côté, ce sont aussi tous les petits ennuis de santé, l'anxiété que ça a provoqué jusqu'aux symptômes que cette même angoisse a suscité. Le corps humain est quand même bien foutu. Mais c'est pénible. Alors je patiente jusqu'à tous les résultats, jusqu'à solutionner chaque petit problème, jusqu'à avoir la clé à toutes les imperfections. Je patiente pour retrouver un peu plus de pep's, d'envie(s) aussi ... 

Et puis j'attends le premier chant du coucou. L'annonceur du printemps. Parce que celui-là, chaque année, se fait drôlement désirer ....

25 novembre 2010

Feuille blanche

Le désert, la page blanche pendant de longs mois. Plus rien à dire ou alors tout semblait décidément trop peu pour le tellement trop qui se passait. J'ai toujours eu du mal à raconter mon bonheur. J'ai toujours préféré le vivre, l'ayant connu parfois trop éphémère pour prendre le temps de le mettre par écrit. Le temps d'écrire trois mots et il s'était enfui. En poudre, en lambeaux, en débris. Et il restait seulement le quotidien inintéressant, pas forcément plus inspirant. Donc voilà. 

Aujourd'hui, j'ai encore du mal à réaliser ce qui est en train de se passer dans ma vie. J'ai à la fois pleinement conscience du chamboulement que je suis en train de vivre et en même temps, c'est tellement surréaliste. Je ne peux m'empêcher de me répéter cette phrase tellement entendue " Si on m'avait dit ça il y a un an "  Un an presque jour pour jour, je déménageais dans une colocation, la deuxième pour d'énièmes colocataires à la recherche de changements. Je me sentais profondément dans une période de transition et malgré tous les ennuis que cette colocation a provoqué, je ne regrette rien. Cette année-là a été très compliquée, éprouvante, fatiguante. Je naviguais de famille en famille, je n'avais pas de repère, je me sentais trop souvent dépassée par ma propre organisation. Je ne sortais plus, je ne voyais plus grand-monde, j'étais en train de tomber petit à petit dans une sournoise petite dépression jusqu'à n'avoir plus envie, plus goût de rien. Et puis je suis partie de cet environnement néfaste, j'ai fui. Et alors que je respirais l'air frais et revigorant de la montagne, beaucoup de choses ont commencé à faire du chemin dans ma tête. Et soudain, dans ce printemps prometteur, j'ai de nouveau éclos. Et en moi, tout ce qui était endormi. Mes envies, mes projets, mon besoin de voir du monde, d'évoluer dans le monde même si c'était l'inconnu. Alors à bout de courage et d'efforts, j'ai refait surface. Des soirées à danser, à croiser des sourires, à entendre des choses agréables. Et puis ce soir qui a tout changé. Le soir où l'on a dansé comme jamais je n'avais dansé avec personne. Le sentiment que tout m'échappait. Et pourtant, toutes mes peurs, mes blocages, mes cadenas qui m'empêchaient de lâcher les vannes, d'ouvrir la porte. 

A force de patience, il m'a ouverte, découverte, embellie. Il a vu mon côté dur avant de découvrir mon côté caramel mou. Mes colères puis ma tendresse. Et chaque jour, nous avons construit ce que ça allait devenir et que nous ignorions encore. Pour la première fois, je me suis sentie écoutée, comprise. Comme si, enfin, je pouvais faire confiance et dire tout ce qui était terrifiant pour moi. Tout ce que j'avais l'impression de rater. Petit bout par petit bout, on s'est parlés de nous, on s'est écoutés, rassurés. C'était beau et simple. Et nous avons grandi ensemble. 6 mois maintenant. 6 mois où chaque jour est différent, où le chemin se trace plus nettement chaque fois. Et au bout de ces 6 mois, les clés d'un appartement à vivre ensemble. Notre chambre. Mon premier appartement d'amour. On ne peut rien prévoir à l'avance. Mais l'envie. L'envie d'aller voir plus loin sur cette route est plus forte. Samedi, c'est une toute autre vie qui commence. Je nous la souhaite douce et lumineuse. Authentique. 

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7 juin 2010

Bientôt l'été

Je crois que ce n'est plus à prouver. Je ne suis pas une fille régulière. Je fais tout par périodes, intermittence. Et comme je marche à l'envie, je peux passer plusieurs longs mois sans écrire, sans jouer de musique, sans aller au cinéma. Et un jour, ça revient, comme ça, en une ou plusieurs fois.

Ici, c'est donc pareil. La période de désoeuvrement louche vers la fin. J'ai toujours un sacré mal à retrouver l'envie mais je me dis qu'il y a eu tellement de changements ces derniers mois que j'ai du mal à faire le tri dans mon esprit. Alors je patiente plus ou moins sereinement. Quelques très bons moments ont jalloné ces dernières semaines et ça me dit que la vie reprend le pas. Déjà, ce mariage beau et chaud, ces tranches de rire inépuisables, ces retrouvailles, concentré d'émotions en deux petits jours pour repartir régénérée. Et puis ces nouvelles têtes, ce bar chaleureux, cette danse improbable d'une rencontre tout sauf hasardeuse. Ca ne m'empeche pas de continuer d'être totalement vide sentimentalement mais au moins cette rencontre. Un petit pas pour que tout aille mieux ensuite. Pour l'après.

Bizarrement, après toute cette période de silence, je n'ai pas tant que ça à raconter, à dire. Peut-être parce qu'en ce moment, je m'autorise davantage à vivre du vrai et du réel, de l'instantané et du tout de suite, maintenant. De l'éphémère mais du doux. En attendant l'été. Meilleur. Forcément ...

11 avril 2010

Divagations

Avril. Enfin le printemps et son début. Je ne sais plus si ce que j'écris ici a pour vocation d'être lu. A un moment, je soignais beaucoup la présentation, je faisais des photos, je sélectionnais les images, l'ambiance, les mots même parfois. Maintenant, je m'en fous. J'écris essentiellement pour moi, pour mettre les mots sur le décalage immense entre la vie que je me cherche et celle que j'ai. L'abysse démentiel. Et pourtant, déjà écrire tout ça, c'est se mettre en représentation. Donner à voir, à lire. Mais peut-être, juste, que je ne contrôle plus rien. Que cette période là est finie.

Il s'en est passé des choses ces derniers mois. Un emmenagement, un appartement superbe que j'avais dégoté, les colocataires qui vont avec. Et puis, au détour de curieux hasards, des mots lus, une grande gifle. Des mots méchants, de la merde jetée à mon visage. Du mépris, de la haine. Ecrasée par terre et piétinée et tu en redemandes encore, salope. Voilà ce que je suis. Voilà à ce que je suis réduit. Et si je n'ai personne qui m'aime, alors je me contenterai bien de gens qui me détestent. Après tout, c'est déjà un sentiment, c'est p'têtre mieux que de provoquer l'indifférence. Le dégoût, le gâchis, l'injustice. Voilà tout ce qui est remonté d'un coup. Et quelque part, la sensation de ne pas être en sécurité. J'ai vomi toute cette méchanceté, j'ai pris mon chat, jeté trois vêtements dans un sac et je me suis réfugiée chez mes parents. Après tout, c'est peut-être encore ici que je suis le plus en sécurité. Depuis, je fais les allers-retours sans bien savoir où j'habite. Ma chambre chez mes parents est un capharnaum sans nom, je n'ose pas installer mes affaires, il n'y a pas encore de place pour quelqu'un d'autre. Alors j'attends. Et j'attends de l'autre côté pour qu'ils me remplacent. En attendant, je me contente d'un bout de tiroir, des mes affaires vautrées dans des sac, jonchant le sol. Voilà ce que c'est que le maintenant.

Comme si cette situation n'était pas assez désagréable, il faut faire avec le reste. Nos 4 identités artistiques qui s'emmêlent, ne vont pas au même rythme. Nos projets qui s'essouflent et notre difficulté à aller ensemble, devant, sans trébucher dans tous les virages. C'est fatiguant. Alors, on se relève, mais plus on tombe, et plus on met du temps à se relever, plus il est difficile de se retrouver debout, encore une fois. Je crois tellement en nous et à la fois, j'ai tellement l'impression qu'on ne veut pas la même chose. C'est comme si, chaque fois qu'on construisait quelque chose, on le démolissait juste après. Alors, bien sûr, pour les autres, ça avance, c'est plein de positif, c'est que du bonheur. Oui mais non, ce n'est pas que du bonheur que de tout sacrifier au profit de ses rêves, de souvent se demander qui on est et où on va, de se lever chaque matin en se demandant à combien s'élève notre découvert bancaire, de se coucher en se disant que ce sera encore une nuit, seule. Je me doute que ces réflexions feraient sourire un bon nombre de gens. Qu'elles susciteraient la moquerie. A vrai dire, je m'en fiche. Je sais juste qu'il y 'en aura encore un bon nombre de choses à changer dans ma vie à moi avant qu'elle ne me rende heureuse. A commencer par réussir à m'endormir ... facilement.

30 mars 2010

Vers quoi on va

Une période qui se termine, comme prévu. La fin de 7 mois de répétitions en intermittences. La fin de cette première aventure, dans sa période la plus cruelle. La création, les doutes, les remises en question et les divergences de point de vue. Etre un groupe, travailler ensemble, c'est tellement difficile. Beau mais compliqué à gérer, au quotidien. Faire avec chaque caractère, chaque personnalité. Malgré tout, nous sommes allés au bout, avec des bleus parfois mais toujours vaillants, prêts à mordre la poussière s'il le fallait ... Cette soirée a été à la hauteur de nos espérances, de notre travail et de la ténacité dont nous avons fait preuve tous ces mois. Elle a récompensé une partie de nos efforts et nous en sommes sortis réchauffés, aimés. Et maintenant s'ouvre le deuxième round, celui du démarchage, celui qui déterminera s'il y a une suite ou pas, si ça vaut le coup de continuer, si nous avons notre place ... Je me laisse encore l'année prochaine pour voir venir, voir si ça décolle un peu, si on réussit à grimper. Et si rien ne se passe, alors je crois qu'il sera temps de laisser tomber. Je ne vais pas attendre 30 ans et jongler encore entre petits boulots et répétitions sans trouver véritablement ma place. Je ne vis avec personne, je n'ai pas d'épaule sur qui je me reposer, je ne peux compter que sur moi-même et je sais que je ne tiendrai pas des années dans cette économie de temps, de forces, de tout. Ce n'est pas comme ça que je serai heureuse. Si c'est trop dur, ce sera une déchirure profonde mais il faudra aller voir ailleurs. Faire autre chose. Encore un an. Encore tellement de temps et si peu à la fois. Des années perdues peut-être même si tout ça restera bien au chaud à l'intérieur de moi. C'est douloureux mais je ressens le besoin aujourd'hui de me fixer une date pour arrêter de vivre dans le flou permanent, l'avenir inexistant. Je vois les 24 puis les 25 ans qui approchent, l'air de rien et il faut agir. Me donner une dead-line. Préciser mes objectifs et les voir à la baisse si les choses que j'attends ne viennent pas ou tardent trop. Il faut bien que je vive. Tout ça est en pleine ébullition, les questions que je me pose et le reste. Mon sentiment tellement écrasant de solitude que si peu de personnes peuvent comprendre. Parfois, j'ai quand même bien l'impression d'être celle qui dit au revoir sur le ponton, regarde les autres s'éloigner et profiter, rire, s'aimer. Celle qui ne va jamais naviguer. Ca me fait mal. A force ...

28 février 2010

Quand reviendront les beaux jours ?

Selon l'expression que j'ai déjà maintes fois utilisée, je dirais " j'ai pas l'goût ... " Week end très agréable, crémaillère réussie, du baume au coeur pour quelques temps et le soufflé retombe, et me voilà, morte de fatigue, dimanche soir. Et sans aucune envie de reprendre le boulot, les repets, la vie que je me traine depuis septembre . Je me sens triste, tellement triste. Encore un mois avant la première, même pas. Encore un mois et j'ai pas la force. Même démarcher, appeler, je n'y crois plus. Quelque chose s'est cassé le mois dernier. Je n'arrête pas de me demander si c'était pas une connerie de continuer à faire ça. Je ne sais plus. Et puis je me sens seule, si seule. Je ne sais plus exactement sur qui je peux compter, je passe mon temps à tout remettre en question : mes amitiés, mes relations et j'ai souvent l'impression que tout ça est terriblement éphémère, volatile, sans chair. Bref, j'ai peur de tout, tout le temps, d'être laissée tomber, d'être abandonnée, de me faire jeter sur le bord du chemin. Je ne sais pas vivre égoïstement, je crois naïvement au pouvoir de ' l'ensemble " , du groupe, du couple même et à chaque fois, je suis déçue, fracassée, lacarée. Je n'attends rien avec impatience, je ne me languis pas, je me sens un peu morte parfois. Vide. Toc toc toc ...

23 janvier 2010

Ah bah ouais mais bon

Un jour gris et l'autre plein de soleil. Cet hiver est encore plus étrange qu'on ne l'aurait imaginé. J'ai l'impression d'être comprimée dans un étau sur le stand d'un menuisier et impossible d'en sortir. L'hiver sera encore long avec ses toux, ses maux de gorge, son ciel moche et sa pluie glaciale. Il va falloir sortir, enrubannée et affronter tout ça. Plus tout le reste. Je ne veux pas. Ca ne va plus. Je veux sortir de ma mauvaise humeur et virer les puces bleues. Qu'elle est difficile cette nouvelle année, qu'elle est rude et piquante. Ce qu'il va falloir encore de détermination avant le retour des beaux jours. Où est-ce que je vais encore trouver la force de tout ça ? Sauver la face, en permanence, je ne peux plus faire tout ça, j'ai besoin qu'on prenne soin de moi aussi. Ce que j'aimerais aimer à nouveau et ne plus vivre dans l'ombre d'histoires déchues ou ratées. Dans le souvenir d'amorces de mains tendues. Je ne demande pas l'amour d'une vie, c'est à peine si j'y crois. Je voudrais juste l'éphémère peut-être, l'inattendu, le chaud, le doux, le " que pour moi ". Au lieu de ça, j'ai la grisaille, les doutes et les angoisses. La couette froide. Quand est-c'quelle tourne cette putain de roue ? La solitude me sort par les yeux, j'ai envie de partager mes films, mes folies, mes coups de gueule, mes peines, mon chocolat du matin et mes desserts préférés. J'ai envie de me sentir exister, de faire des efforts, de me trouver jolie, de faire l'effort de choisir mes vêtements et ne pas les empiler négligeamment les uns sur les autres. Compter, oui, pour une fois, compter pour quelqu'un et que ce soit réciproque, être transparente, toute entière vraie et moi. Cette main sur l'épaule quand rien ne va et que j'attends depuis si longtemps. Du coup, j'ai besoin de revoir mes copains, de sentir qu'on se serre les coudes, d'aller voir du théâtre, du cinéma, de lire et lire et dévorer des bouquins et que ça me fasse du bien. Parce que sans ça, je ne donne pas cher de mon énergie. Il semble loin l'été. Il est loin le temps des fleurs.

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