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Trois p'tits tours et puis s'en vont ...
5 avril 2011

De passés en avenirs


Le printemps est arrivé. Avec lui, le soleil. Enfin. Et puis aussi le recul de ces derniers mois. Et puis au milieu de jours merveilleux, comme si on avait débranché le courant, tout d'un coup. Seule un mardi soir et voilà mes yeux qui coulent à n'en plus pouvoir. Le robinet ouvert en grand et pas moyen de couper. Et dans la flaque viennent s'échouer tout ce qui ne tourne pas rond dans ma trogne : mon cou pas encore soigné, mes probables problèmes hormonaux qui m'inquiètent pour le futur, tous les rendez-vous médicaux de ces derniers mois pénibles et éprouvants. Avec ça, l'angoisse pour ce spectacle, la remise en question du " nous ", est-c'que je travaille encore avec elle la prochaine fois ? Mes peurs pour l'avenir et pour le chômage, dès Septembre. Est-c'qu'on va y arriver, est-ce que financièrement ça va tenir ? Est-ce que ça vaut le coup ... Et puis au fond derrière, cachée mais pas tant que ça, l'angoisse terrible de n'être plus aimée ou d'être quittée. Ce sentiment qui, jamais, avant ne m'était parvenu. Le voici maintenant, étouffant. Est-c'que quand on a pas été aimée suffisamment pendant trop longtemps, on a l'impression que ça ne peut jamais arriver ? Je me dis aussi que j'ai cultivé pendant tant d'années une piètre image de moi-même que j'en suis arrivée à penser que tout le monde voyait la même chose. Si bien qu'encore aujourd'hui, je n'arrive pas tout à fait à saisir comment il est possible que quelqu'un puisse me prendre dans ses bras avec autant d'aplomb.

En ce moment, je doute de tout, de tout le monde. Comme si j'avais peur qu'encore une fois,on me fasse du mal. Et c'est un vrai cercle vicieux : plus je pense à ça plus j'ai peur que ça arrive, plus je me sens mal et plus je pense de nouveau à tout ça. Je me rends compte doucement de tout le chemin qu'il me reste à parcourir, toutes les étapes que je vais devoir franchir petit à petit pour effacer les bleus qu'il me reste. Je n'aurais jamais cru que ça prendrait autant de temps. Je dois bien me rendre à l'évidence que si.

Malgré la blessure lancinante dont je découvre chaque jour un peu plus l'ampleur, la vie va. Au fond de moi, j'ai quand même la sensation que les choses s'arrangent, que le chemin s'est davantage éclairé ces derniers mois. Alors je garde espoir, je tiens tête et je continue, plus forte.

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