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Trois p'tits tours et puis s'en vont ...
8 janvier 2011

Le temps que dure l'hiver

L'hiver est une saison maudite. On dirait que tout est prévu pour qu'on puisse, insidieusement, s'enfoncer dans une lente descente de moral. Le temps, la pluie, le vent, les couches de vêtements superposées qui fait qu'on se sent plus proche de l'ours que de la pin-up. Bref, l'hiver, j'ai l'impression de muter tous les ans dans un état vaguement dépressif où je me sens fatiguée, vannée. 

Ce qui me manque plus, c'est le temps. Plus les années passent et plus je me rends compte comme avoir le temps est précieux. Je ne m'en rendais pas toujours bien compte avant. J'avais l'impression que j'en faisais ce que je voulais, qu'il en resterait toujours plus tard. Et, puis, quand soudain, pris dans le tourbillon infernal de la vie, il ne vous en reste plus, c'est la panique. Du temps j'en aimerais pour vivre. Pour réfléchir aussi. Pour choisir aussi. Quand on a pas le temps, on n'arrive pas à choisir, tout devient trop urgent, trop compliqué. Comme si à chaque décision, on avait un gentil pistolet sur la tempe. N'empêche, qu'à la longue, ça devient usant ...

Avoir le temps aussi de répondre aux invitations d'amis, voir tout le monde, équitablement à la mesure de mon envie sans m'oublier non plus. Mais ça non plus je n'y arrive plus. Du coup, je néglige. Sans oublier. Mais je sais que de l'autre côté, parfois, se font sentir des points d'interrogation. Je cherche souvent une solution mais chercher, ça demande aussi du temps. Et pour l'instant, pas de réponse à ces problématiques. 

Depuis l'emménagement, tout s'est bousculé : une nouvelle vie à trois, une jolie vie mais pas toujours simple à gérer.  Ca remet sans cesse tout en question et ça brasse aussi. Comme si la vie qu'on s'était imaginé se frottait systématiquement avec la vie qu'on a. Pas avec regret mais avec angoisse, oui. Mais je crois que de ça, je ne guérirai jamais, j'aurai toujours peur d'avoir tout raté, de n'avoir pas pris les bonnes décisions. Je finis même souvent par prendre toutes mes peurs à la rigolade. 

Ce qui a joué dans la balance du mauvais côté, ce sont aussi tous les petits ennuis de santé, l'anxiété que ça a provoqué jusqu'aux symptômes que cette même angoisse a suscité. Le corps humain est quand même bien foutu. Mais c'est pénible. Alors je patiente jusqu'à tous les résultats, jusqu'à solutionner chaque petit problème, jusqu'à avoir la clé à toutes les imperfections. Je patiente pour retrouver un peu plus de pep's, d'envie(s) aussi ... 

Et puis j'attends le premier chant du coucou. L'annonceur du printemps. Parce que celui-là, chaque année, se fait drôlement désirer ....

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Commentaires
F
C'est terriblement bien écrit. Des bises...
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