Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Trois p'tits tours et puis s'en vont ...
17 décembre 2009

Merde

luciefbPourquoi je n'y arrive plus ?
Ca fait des semaines ( des mois ? ) que tout pèse une tonne. J'ai un mal fou à me réveiller le matin. Un mal fou à me coucher le soir. Quand je dors, je ne veux plus en sortir et quand je ne dors plus, impossible de me faire à l'idée de rejoindre mon lit. Ca ne tourne pas rond, c'est sûr mais pourquoi ? Et depuis quand ? Voilà les questions qui restent en suspens depuis tout ce temps, ce temps à agir, bouger, rire parfois, souffrir aussi, manquer, profiter, vivre tant bien que mal.
Je n'y arrive plus. C'est dit. Je n'y arrive plus du tout. Et s'il faut régler ses soucis un par un, je ne sais plus non plus par lequel commencer. Le rouge sur mon compte en banque 20 jours par mois ? Le manque affectif ? Les recherches d'emploi pénibles et récurrentes ? Non, je ne sais plus par quel bout commencer.

Je ne profite encore pas cette année de ce mois de décembre. Mes cadeaux se résument à misère, je ne me sens pas dans l'ambiance, je n'ai pas envie de réveillonner, pas envie de construire une image d'Epinal d'une vie qui n'est pas la mienne. J'aimerais juste prendre le train, seule, et me casser loin, dans un coin perdu et réfléchir, avoir du temps pour ça. Regarder loin et partout et penser à tout ce qui s'est passé et ce qui se passe en ce moment. Trouver des réponses à ce bouillon de questions qui me ravagent. Ou au moins essayer.

Pourtant j'y crois encore à tout ce que je fais. Terriblement. Je ne fais que ça, y croire et penser que demain sera mieux, plus juste et plus gentil. Mais les emplois du temps s'entassent les uns sur les autres et je n'ai plus le temps de rien et l'argent d'encore moins de choses. Et je ne sais pas ce qu'il faut sacrifier et au profit de quoi ?
La Compagnie avance, on s'entête comme notre nom, on frétille parfois, on dégringole parfois aussi, on connait les éclaircies et les longues périodes ensuite de ciel noir corbeau. Et le plus difficile, c'est de ne pas savoir si tout ça va payer. Dans beaucoup d'autres branches, on peut se dire facilement que si travail il y a, le résultat suit. Nous, on ne sait pas. On a beau bosser comme des dingues, sacrifier souvent notre vie privée, s'acharner les week end, résister à tout, peut-être que ça n'ira pas, qu'on ne voudra pas de nous. C'est quelque chose qui me revient souvent en ce moment, cette possibilité que ce quelque chose ne marche pas. Ca fait peur. Ca fait immensément peur.

Et on se sent petit. Tout petit dans cette vie effrayante. Trop petit pour avoir le courage de ses rêves, de ses projets. De ses envies aussi. Et dans ces moments-à, on ne veut qu'une chose : s'arrêter un peu et aller voir ailleurs. Merde, un an et demi sans vraies vacances, c'est pas juste. Je ne suis pas un robot, je me sens fêlée, fêlée, fêlée. Stop avant la cassure.


Tu m'as vu rire, tu m'as vu ne pas mourir, piétiner l'adversité.
Tu m'as vu ne jamais m'arrêter.
Tu m'as m'écarteler, jongler, mentir la vérité.
Tu m'as vu dans ma peinture sans culture.
Tu m'as vu danser sur ma sépulture.
Tu m'as vu dans ma peine dans mon frein. Tu m'as vu sans gêne et sans peur de rien.
Tu as mes forces me quitter, tu les a vu revenir sans pitié.
( Mano Solo )



Publicité
Commentaires
Publicité