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Trois p'tits tours et puis s'en vont ...
30 juin 2009

On finit et on commence

Les larmes ont coulé toutes seules vendredi soir. Elle était là. Ma soeur. Elle était là et je l'ai vu, dans ses yeux, qu'elle était contente. Et fière aussi. Tous les autres, mon papa, mon frangin, sa copine, ma nièce tout en rose, et puis les copines, les copains. Ils se sont tous déplacés. Après le dernier salut, les dernières fois, ce refrain si longtemps répété. Voilà que ça déborde en grands jets. Les larmes qui se mélangent au rire et qui donne une grimace étrange.

Alors voilà. C'en est fini de la blonde à bonnet et collants sur le chemin. Plus de passage à côté du marchand de fruits et légumes. Plus d'étages à monter avec l'odeur de la cigarette. Plus de trace de scotch sous les pieds. Plus de planning affiché à l'entrée. Ca va me manquer. Ca me manque déjà. Ca me manquera encore et tellement et pour si longtemps. Il semble que cette année ait été la bonne. L'année des rencontres, l'année des projets. J'ai bien fait d'y venir. Leurs rires et leurs retards n'existent plus et je me sens tellement vide tout d'un coup. Comme si j'étais privée d'une source de lumière. De vie. Cette année, j'ai appris à vivre en groupe. Et c'était bon.

A l'aube d'une nouvelle aventure, d'une toute première journée de répétitions. Je m'accroche à ça comme jamais. Parce qu'à côté de cette compagnie, des copains et de tout ce qui active mes zygomatiques, il y a aussi ce boulot inintéressant, cet énième été à rester ici pendant que tout le monde partira ici ou là, en vacances se reposer et se ressourcer. C'est dur de ne pas s'être arrêtée. Alors bien sûr, je ne suis pas à temps plein, mais je suis là, je dois rester là, je me sens coincée. Tout le monde a droit a des vacances. Mais il va y en avoir encore des étés à cafards, dans la chaleur du métro.

Je puise ma force dans mes autres. Dans mes envies. Dans ce dimanche à la campagne à répéter et profiter d'un autre air. Dans ces quelques choses organisées ici et là qui rendent l'été un peu moins gris. Profiter du soleil du marché les matinées. Marcher. Penser. Continuer à vivre cette vie diablement compliquée mais intensément passionnée. 

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