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Trois p'tits tours et puis s'en vont ...
7 avril 2008

Lundi en croissant

C'est toujours pour la même question. Tous ces deux yeux braqués sur moi. Rivés sur mes comissures de lèvres. Les oreilles branchées sur mes bafouilles. Je trébuche dans mes mots, je m'emmêle dans mes échecs et mes espoirs, dans mes sentiments et mes colères. Je m'étale et me relève. Je me reprends, je suis incohérente. Tout devient un vrai champ de bataille. Ca c'est quand on me demande qui je suis. Ma vie, mon oeuvre. Mon passé aussi. Et le combat n'est pas fini.

J'aime quand je sens les choses bouger. J'aime me sentir à la fois confiante sans m'emballer et partir au quart de tour. Laisser venir les choses sans être nonchalente. Ca n'a pas toujours été ainsi. Et il y aura d'autres déceptions et d'autres coups de poing dans le vide du vide. Ca fait partie du jeu. Un grand jeu. Un immense chemin. On ne sait pas quelle est la fin. Ca me fait peur. Est-ce que je suis prête à laisser entrer l'argent dans tout ça. Comment tout va se passer. Je suis une vraie mixture. Je suis faite d'elles, d'eux. De celui-ci. De ses messages, de ses absences. De leurs bras. De ce sourire oublié et de ces yeux effacés. De toutes ces photos qui n'existeront jamais. De toutes celles que j'ai déchirées. De ce qui m'a été caché et livré. Je suis à la fois tout ça et rien du tout. Un vrai bouillon. C'est ça se sentir vivante. Le vent aussi. Ce que j'aime le vent. Ces yeux qui coulent pas pour les mêmes raisons. Evidemment. Ces excuses pour s'engouffrer. Je me souviendrai toujours de tout. Ou alors je ferai comme si. 

Quand, ce soir, comme un autre, je vois se dessiner un but, une envie, un minuscule sentier. Alors je me dis que ça vaut le coup d'attendre. Ce que c'est long. Ce que c'est beau aussi. Les semaines paraissent parfois des vraies éternités. La petite voix qui crie au voyage quand ça ne va plus du tout. Quand peut-être c'est l'ultime solution. Quand la dernière goutte est venue s'écraser sur des sols tous différents. Cette envie féroce de faire son sac, de ne rien garder, de jeter sans recycler et de se barrer. Ca reviendra. Ca revient toujours. La chance aussi revient. Le p'tit soleil en moufles les lundis après-midi. C'est finalement quelque chose qu'on aura peut-être. Le lundi au soleil.

J'me suis barrée d'un môme qui m'toisait dans la glace
Pour voler son piano et le jouer à sa place
Quand je suis sur la touche, que je pianote en rond
Je regarde nos mains et on se dit pardon ...

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lulue2

lulue

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