Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Trois p'tits tours et puis s'en vont ...
26 mars 2008

Avant d'être

J'aime la vue de ma fenetre. Peut-être que j'y resterai des heures si j'en avais le temps. Ces dizaines de fenêtres. Du jaune, du bleu, du rouge. C'est tous les jours la fete des lumières, c'est tous les jours comme ça. J'ai hâte que le soleil inonde plus souvent mon lino plus orange que mes cheveux. Mon printemps. Je n'ai pas envie de passer tout de suite à l'été. Il y a ce tout plein de douceurs a vivre avant.

Tout se mélange. Tout se heurte et se lie.  L'envie et le pas envie. Avoir hâte et regretter. Ou renoncer. Ce sont tous ces verbes-là qui comptent. Rire aussi. Profiter d'eux. Essayer d'en profiter, essayer d'être, d'exister, d'avancer. Et elle qui me dit que je ne suis plus la seule. Qu'il y a encore des gens qui y croient. Des gens qui militent. Tous ceux qui luttent et d'un coup, d'un seul, je me sens moins seule. Merci, merci, merci. Dans mon bocal, cet autre poisson qui est rentré. Qui parle le même language. Qui a envie de pas se laisser bouffer par cette société de la réussite et de la rentabilité. Elle aussi a compris. Que ça fait du bien. Tellement de bien. Alors on ne sait pas, mais laissez-nous voguer, s'imaginer, rêver. Laissez-nous y aller même si c'est difficile, même si c'est au prix de combien de sacrifices. Même si c'est pour voir toujours la même moue sur la tête de tous les autres. Même si les grimaces et les regards de compassion. S'en foutre.

Alors, à cette même question, tous les ans inlassablement posée, j'ai répondu " la même chose, ni plus ni rien ". Je ferai au gré. Je vais essayer encore. Je n'ai pas encore le courage d'abandonner. Tout juste une histoire de rencontres. C'est un manque de chances. Un défaut dans le décor. Il en manque un, il en manquera plusieurs. Je n'ai pas fini de les rêver. Je sais que vous vous inquiétez. Je mesure combien vous aimeriez me sentir heureuse, épanouie. Combien vous êtes à la fois désemparés par tout ce chemin parcouru et tout celui qui file au loin. Moi aussi, ça me mine. Tous ces instants à souffrir.  Et être aussi incapable d'en parler. Pleurer pendant une demi-heure dans son cou et m'en vouloir de ne pas pouvoir le dire. Il y a des gens qui savent dévisser les bouchons. Et même si dedans, ça s'encrasse. Il faut bien le faire. Il faut bien savoir le faire. Je me suis endormie en comptant ma chance. Ce n'est pas fini.

Je lui ai écrit. Je vais lui poster cette enveloppe. Je l'imaginerai me lire. Etre émue, heureuse, indifférente. Peu importe. Mes mots vont jusqu'à Nantes. J'aime cette magie. Je ne connais pas cette ville. Pas encore. Il n'y pleut pas toujours comme dans la chanson. J'ai aimé comprendre ce qu'elle était devenue. Cette noirceur, cette peur. J'ai entrevu derrière le miroir. Je ne sais même plus ce que j'ai répondu. J'ai trainé. Les coins sont cornés.

Je te raconte quoi. Je préfère te le dire en vrai je crois. Comprendre pourquoi il a voulu poser sa tete sur mon épaule. Qui nous sommes l'un pour l'autre. Est-c'qu'il faut comprendre quelque chose dans tout ça ou ne pas se poser des questions ?
C'est ton visage qui me donnera peut-être des réponses. Tu as trouvé ton lui. Je ne sais plus trop qui je cherche. On en parlera. A Nantes ou à Lyon. A Lyon ou à Nantes.

Avant le gâchis des mots qui s'épuisent
Au bout de trois nuits, avant qu'elle détruise
Avant ses regrets qui reviennent encore
Les soirs de marées pour me rappeler que j'suis mort' !
( Presque Nico* )

Publicité
Commentaires
Publicité