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Trois p'tits tours et puis s'en vont ...
21 mars 2008

Mon rayon

Il m'a appelée. Ca fait plus d'un mois déjà. Plus d'un mois de quasi-silence. De maux de ventre et de larmes stockées. Ma déception s'était ancrée bien au fond de moi. L'impression de ne plus exister. Je me sentais tellement, tellement vivante. Rien d'autre ne me rendait ça. Les copains, c'est bien, mais ça ne sert pas à ça. Ca ne sert pas les copains, c'est simplement là. C'était à moi de faire chanceler ma vie, de la faire exister au maximum, de la faire éclater dans mes poumons.

On va se revoir, et, dans le bus, j'avais envie de tout lâcher. Dans cette salle à côté du cours d'accordéon. Tout ce qui avait besoin de sortir enfin. Mais je n'allais pas arriver en cours comme ça. Alors j'ai attendu plus tard. Cette fois, ce n'était plus de la colère ou de la douleur. Cette fois, c'était bon, c'était réconfortant. C'était avoir envie d'être la semaine prochaine. Je n'ai envie de rien d'autre. Il y aura quand même cet apéro avec les collègues, cette occasion de se retrouver ailleurs. Et puis avant ou après, ce moment rien qu'à deux. Et j'aimerais déjà y être. J'ai vu son nom s'afficher sur mon écran et c'était comme s'il m'avait prise dans ses bras. Sans m'en parler. Sans faire ce que tout le monde aurait fait. Sans dire ce stupide " oui j'ai vu ton mail ..." Non, il n'en a pas parlé. C'était sa façon à lui de s'excuser. Repartir à zéro, autrement. Ca me donne envie de retourner au théâtre. De me faire un peu jolie. De plaire. De m'octroyer du temps.

Mon ventre s'est denoué. J'ai bien dormi. J'ai senti que quelque chose d'autre redémarrait.
J'ai remis cette jupe, j'ai ri sous la pluie. Et puis, en riant, je leur ai dit " A mardi "

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