Maux

Je n'aurais jamais dû dormir. Me réveiller à la nuit tombée. Pas encore le soir. Plus tout à fait l'après-midi. Et ce grand souffle qui me revient dans la figure et qui entasse la solitude, l'échec, l'abandon. Les larmes qui n'ont pas roulées jeudi, ou vendredi arrivent maintenant à grands fracas.

Même cette balade le long des berges du rhône n'auront pas suffi à me donner assez d'oxygène. Ca aura juste été une heure échappée du lot. Et il n'y avait même pas de partage ...

Il faut toujours attendre. Remettre à demain. J'ai envie de maintenant, de tout de suite, d'immédiatement. Je ne veux plus de sursis ou de promesses d'avenir. Je ne voudrais pas, je veux et j'exige ! Pour une fois,pour une fois ...
Les choses ne peuvent-elles pas ne pas tarder ?

Evidemment que mes envies se sont terriblement concrétisées depuis un mois. Mon projet affiné. Je sais maintenant que je recherche un garçon. Je me doute pour le texte. Tout est arrivé un peu plus à maturation. Mais il va falloir chercher, donner sa confiance à quelqu'un d'autre, ne plus me faire avoir. Poser les choses encore plus à plat. Tout réexpliquer. J'en suis déjà fatiguée. Et demain il faudra retourner bosser, reprendre un mois de Fevrier grillé. Courir les voir mardi soir et maudir de finir à 18 h. Tout ça me pèse, là, ce soir.

Je sais aussi qu'on est dimanche soir
Je n'ai jamais aimé les dimanches soirs
Ma vision est déformée
Forcément ...