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Trois p'tits tours et puis s'en vont ...
27 février 2008

Tout est allé trop vite

Photo_010Tout est allé très vite. Cette semaine. La gorge bousillée et la voix intermittente. Il a fallu lutter. Et finalement, les choses se terminent bien. Tout va trop vite quand on reçoit un sms pour dire qu'elle a voulu se barrer. Même quand on se doute, on a du mal à accepter. Ca remue et ça fait des noeuds d'intestin grêle.

Tout est allé trop vite. Ce week end en fusion et effusions, en calins et pizzas. Tous ces instants à savourer avec le dos de la cuillère parce que ça dure plus longtemps. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas débarassée de toutes ces pensées angoissées, de tout ce sac de cailloux que je porte trop souvent et qui me fait plier. Cette fois-ci, j'avais déposé les enclumes et je ne pensais à rien. A rien sauf à être là. Juste être là. Parce que c'est déjà beaucoup.

Cette fois-ci, tout était simple. Ca m'avait manquée la simplicité. La douceur de journées hivernales avec cet idiot de soleil qui rougeoit sans s'arrêter. Son marquage contre ma nuque et leurs rires frappant mes tympans. C'était juste ça.

Et tout est allé trop vite. Ce mot sur notre porte. Mes balbutiements. Mon téléphone entre mes mains tremblantes. Le choc, l'ennui, l'angoisse. Pas de nouvelles. Pas de nouvelles. Et je ne sais pas ce qu'il est arrivé.
Tout est allé trop vite. Le visage de Cécile et ses mots. Nos trémolos dans la voix, ces mots qui sont si durs à entendre, à imaginer. Ce vide, cette litière vide, tout ce silence. Tout cet énorme silence qui crie dans l'appartement. Le point de non retour. On appelle ces choses-là " irreversibles ". Les accidents ont deux " c " comme dans colère et chagrin. J'ai ouvert les vannes parce que c'était trop con. 10 mois. J'en étais déjà pleine le coeur.

Tout est allé trop vite. Cette reprise. Tout ce qui va arriver dans les prochaines semaines.
Cette envie de reprendre mon projet mais toujours personne. Toujours pas de remplaçant. Il va falloir relancer. Insister. Espérer. Bientôt Mars et ma tête s'impatiente. Mon corps, ma voix. Tout ce qui résonnera sur un parquet branlant. Il faut. Il le faut. Il ne manque pas juste de l'oxygène.

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