Trop bête
Chat noir, chat blanc. Le refrain de mes souvenirs les plus présents. Toute cette atmosphère qui revient dans l'air qui refroidit et la nuit qui tombe sans s'en rendre compte. J'ai attendu des lunes depuis, j'attends toujours. Je m'y suis fait, à force.
Sans nostalgie, sans tristesse, sans manque, ou pas toujours. Et pourtant. Je me prends tout dans la tronche. C'est le revers du temps qui passe. Des hivers qui se succèdent et des odeurs qui remontent de l'égoût. Ca ne me rend pas triste, ça n'éclaire rien, ça vient juste comme ça. Et je fais avec.
C'est trop bête de passer tout près et de ne pas s'arrêter. D'entendre ces chats noirs et blancs dans mes oreilles de walkeuse. Sentir grossir la peine dans mes poumons. C'est trop bête de ne pas profiter de quelques moments. Simplement. Parce que c'est tout près. Et que c'est tellement simple parfois.
Je me suis arrêtée. L'oreille collée à mon téléphone frigorifié. Les quelques pas qui nous séparent.
Se laisser le temps de profiter
Je n'aime pas regretter