C'est pas facile de rêver

J'ai mille chose en tête. Ca s'entasse et ça fait comme une grosse pile angoissante et insurmontable. J'ai l'impression que jamais je n'arriverai au bout. J'ai beau prendre les choses dans l'ordre, une par une et sans trop paniquer, je sens que je n'y arrive pas. Ce mois d'octobre a été difficile. Des répétitions annulées, des rendez-vous manqués, des échéances à court terme à organiser. Ca fait trop. Les problèmes de fric à côté. Constants et répétitifs. C'est usant. Tous les mois, se prendre la tête pour des histoires de factures, de salaires, d'heures de travail. Tout ça me gonfle vraiment. C'est épuisant de continuer à devoir vivre comme une étudiante alors qu'on ne l'est plus. Je suis à saturation. J'ai beau garder le cap, penser à 2010, aux projets qui se mettent en place, aux dates programmées ici et là, parfois, j'ai beau lutter encore et encore, je jette l'éponge et je dis " je n'y arrive plus "

Et comme je ne peux pas être toujours là, constamment, et bien je craque. Et paf, grosse fatigue, chutes de tension, crises de migraines et baisse de moral. La flèche a baissé d'un coup. Je n'ai pas complètement descendu la falaise mais me suis arrêtée au milieu et je n'ai plus assez de forces pour remonter. Je ne suis pas la reine des métaphores, mais, en gros, ça ressemble à ça tout à l'intérieur.

Quelques semaines à vivre à moitié. Je ne sais plus dire si ça va ou pas. J'ai l'impression qu'il manque quelque chose sans réussir toujours à diagnostiquer ce que ça peut être. J'aimerais sûrement pouvoir me consacrer plus pleinement à mon vrai métier, au lieu de toujours reléguer ça au second plan. Au lieu de dire " plus tard ". Trouver l'énergie pour nous 4 pour démarcher, continuer les formalités. Trouver d'autres heures de boulot pour, à défaut de vivre mieux, vivre moins juste.

Ca pèse une tonne d'encore faire tout ça. J'ai sommeil. Envie de prendre soin de moi, un peu , parfois, mais même ça, on dirait que c'est déjà trop demander. Stop, je demande une accalmie. Je tiendrai pas sinon. Je tiendrai pas ...