Mai en corolle

Comment freiner ces quelques petits jours qu'il reste avant ce nouveau week end. Tant et tant de choses à faire, à amasser, de livres à parcourir, de maux et de prises de tête. Je vais courir après les pendules et les gens. Mon nouveau défi. Mon soleil écrasé mais mes espoirs presque deterrés. Ce grand mot qui veut tout dire et qu'il faut trouver. Un courage à tout rompre, une force, une autre, une puisée tout à l'intérieur pour longtemps. Pour que ces choses-là tiennent le coup jusqu'au bout.

Mes trois dernières semaines à les écouter et à leur expliquer. A m'agacer aussi parfois. Quelques jours, et puis un nouveau départ. Des presques vacances. Du temps libre pour réfléchir et penser. Lire. Se laisser croquer par le soleil. Et puis aussi bosser dans mon petit coin. Jusqu'à l'échéance. Tout ce processus est fait de trop de " si " pour que je puisse m'enthousiasmer comme je le voudrais. Je me sens moite, pas confiante. Je sens déjà les jours défiler et mes démons revenir. S'il faut se convaincre de quelque chose, alors que je sois la meilleure. Ou alors juste que je le crois très fort. Puisqu'il semble incontournable d'être sans cesse déçue par les autres, je n'ai pas envie de l'être aussi de moi-même.

Et ce week end. Et puis celui qui vient. Ma mamounette et toutes ses dizaines à fêter. Des bougies dans ses fleurs et des pommes sur sa tarte. Ses mots d'amour et toutes ces attentions qui réchauffent un peu mon esprit meurtri. Une grande embrassade lointaine pour nous qui sommes si pudiques. Et cette façon de se dire autrement " je t'aime ". On se fout des cadeaux. Même s'il y 'en aura. C'est comme ça qu'on fait, que les autres agissent. C'est la tradition. Mais ce qui restera, ce seront ces mots-là, le soleil de la croix rousse, les crumbles aux fruits rouges et les cartes postales qui disent que Mai est décidément un joli moi.

Joyeux Anniversaire Maman. Tu sais quoi.
Tu avais raison. Mai est le sûrement plus beau mois de l'année