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Trois p'tits tours et puis s'en vont ...
25 décembre 2007

Cache à l'homme

Je voudrais pas crever et j'veux pas qu'on me dise
Combien de kilomètres à pied, il me reste à marcher
Je veux pas qu'on s'épuise à tout m'expliquer
Laissez moi des surprises, laissez-moi rêver

Demain, l'agence aura mon dossier. Tous ces papiers qu'il a fallu rassembler. Nous sommes alors presque à l'aube du presque et du demain. Je serre bientôt mes nouvelles clés dans les poings. Mon presque bientôt nid.  C'est à trembler, à rire et appeurée. C'est presque mais ce n'est pas encore. Je suis trop méfiante. Elle n'a pas répondu. Cette fois, je ne l'ai pas été assez. Ca fait deux semaines. Ca fait plus de deux semaines. Je lui ai laissé le temps. Elle a changé d'avis. Elle a changé d'avis ou s'est foutu de ma gueule. Peu importe, j'ai mal à la gorge. Décidément, quand c'est la merde, c'est la merde ...

Je me suis sentie seule aujourd'hui. Seule à dormir à lire et à jouer. J'ai pensé à eux, à elles. Ils doivent s'amuser. Ouvrir des yeux ronds comme des planètes. Retrouver l'enfant caché en eux. Saoûlés à l'ivresse des jours de fête, revigorés de mots d'amour et d'élans de tendresse. Pour la première fois depuis bien longtemps, j'ai eu envie d'appeler quelqu'un. Mais qui ?

Qui, je ne sais pas. Ce n'est pas le jour pour appeler quelqu'un. Pas la jour pour dire " ça va pas ". C'est trêve, ferié, congé. C'est pas la peine de gâcher le bonheur des autres. Ferme ta gueule, on verra demain. J'aimerais lui parler, lui dire que j'ai besoin de lui, même pas comme j'aimerais mais besoin de lui. Besoin qu'il m'aide. Si c'est une impression, alors je ne sais plus. Je crois peut-être mal. C'est peut-être tout autre chose qu'il faudrait. Bah je sais pas. Je m'autorise, au moins aujourd'hui et peut-être demain, et peut-être une semaine entière à m'octroyer cette pensée-là.

La vie change, mais pas assez. C'est un peu long. C'est difficile de voir les mois défiler et chuter de l'escalier petit à petit. De se retrouver de plus en plus banale, nulle, rien du tout. Je n'ai pas besoin de compliments. J'ai besoin d'un autre regard. Mon corps ne me sert plus à grand chose. Arpenter le couloir et puis on verra bien.  Où es-tu ? J'attends. J'sais pas quoi mais j'attends.

Celles qui ont l'habitude qu'on les cajole ignorent la solitude que rien ne console

Photo_006

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Commentaires
F
C'est vrai que la vie change. Et que c'est long à en bouillir d'impatience... Mais je t'offre quand même mes meilleurs voeux pour 2008, avec encore des bises... Et je garde ton visage...
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