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Trois p'tits tours et puis s'en vont ...
19 octobre 2007

The End

joemluIl n'y avait personne dans l'ascenceur. Personne dans cet hall toujours un peu animé. Et mon assiette à gateau était vide. Et propre. 4 mois se sont écoulés. Presque. Peut-être bien les 4 mois les plus épanouissants de toutes ces dernières années. Tous ces instants à ne plus jamais revivre. Tout ce rire qui va retomber, cet ennui qui me gagne déjà. Deja épuisée à l'idée de devoir chercher de nouveau du travail, de me prendre dans la tronche la réalité. Savoir quoi faire, écrire quelque chose, faire des esquisses d'avenir. Je n'avais pas envie de ça. Je préférais rire moi. Je préférais la douceur de ces journées pour un boulot pas passionannt mais avec, enfin, des gens qui avaient des choses à dire, à m'apporter. Qui donnaient sans compter.

Le monde égoïste du spectacle m'a laminée. Je me suis bouffée les égos démesurés de gosses trop gâtés. J'ai absorbé le regret de ne jamais pouvoir travailler ensemble, sans intérêt. Toujours cette même histoire de chacun pour soi, toujours ce désintérêt de l'essentiel, toujours cet écoeurement dû au j'm'en foutisme de mes " camarades ". Jusqu'à ce qu'il y ait la scène. Briller sous les projecteurs, faire son " show " , se montrer. J'en étais venue à en cauchemarder.  Et si ce n'était que ça ... ?

Ils étaient difficiles les derniers mots. Moi qui ai toujours détesté les aux-revoirs. A la fois triste, nostalgique et heureuse de tous ces moments qui me manquaient tellement avant. J'ai aimé la simplicité de ces gens, leurs vies si différentes de la mienne mais qui ont ouvert mes yeux au quotidien de l'entreprise. J'avais envie de prendre ce dernier repas avec eux. Nos grands cabas de chez la Croissanterie, les remarques sexistes de Joanny " pour rigoler " et les discussions banales sur les sujets débiles du Progrès.

Et maintenant qu'il va falloir rééxister en tant qu'élève, comédienne, ou musicienne, le chemin à parcourir est diablement long. Il va me falloir retrouver, sauvegardés quelque part, ces instants qui m'ont fait grandir. Ecrire, monter quelque chose. Prendre en main ma vie définitivement pour ne jamais plus subir la pourriture des autres. Ou alors de loin. Je ne veux plus que tout ça m'attienne.  J'ai déjà en tête des vagues idées. Et me remettre aux envois de CV. Il faut aussi passer par là. 4 mois pour avancer plus qu'en 21 ans. Pour la première fois depuis trop longtemps, je me suis sentie " importante.

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