On se dit que ça passe

Je sens que quelque chose d'autre commence. Radicalement différent. Et ça me fait autant rire que pleurer. Les virages sont parfois serrés. C'est la fatigue aussi. Le boulot. Les obligations. Ca n'est plus aussi rose qu'hier. J'ai besoin de dormir je crois. J'ai besoin de refaire la peinture, de changer les choses de place, de me créer un nouvel univers. Oublier la déception clinquante et douloureuse. Ce n'est pas comme ça qu'on avance. Je ne veux pas retomber en arrière. Surtout pas.

J'ai besoin d'être à samedi prochain, à dimanche prochain, réparer le massacre du dernier 27 Juillet. Sécher les larmes une bonne fois pour toutes. Ne pas regretter, surtout ne pas regretter. Se souvenir des bons moments, toujours les bons, ceux qui ont compté, qui ont fait croire. Toujours les bons moments. C'est tellement important. Ne pas oublier.

Après le marquage au fer rouge, il y aura la caresse du coton des draps le soir, des mains de maman, du rire d'Aurore, de la visite de Françou, d'une terrasse lyonnaise à occuper. Mes pépites.

Je me couche, dévastée comme chaque jour d'un mal de tête alarmant, préoccupant, et ce sont ces mots entendus ce soir qui me viennent et qui dansent en ronde diabolique dans mes pensées.

On se dit que ça passe
On se dit que tout ça
On se dit que ça passe
Et ça ne passe pas ...