Longueurs
Le temps me parait long. Beaucoup trop long. L'impression que jamais nous n'arriverons au jour de mercredi. Plus les jours passent et plus je ne sais plus ce que je dois penser de tout ça. L'euphorie est retombée. J'ai peur, je crois, d'une énième chute. Pour ne rien arranger, nous sommes fin juin et petit à petit, les résultats tombent, ici ou là, proches ou moins proches. Des bonnes nouvelles souvent. Des cris de joie. Ma boule se reforme et rien n'est sûr, rien ne va comme il faudrait. Je voudrais tellement avoir ces certitudes-là moi aussi. Est-c'qu'il faut avoir confiance, est-c'qu'il faut se préparer à retomber, trébucher, vomir et pleurer ?
Alors je tourne en rond. Et ces maux de tête qui ne cessent pas. C'est maintenant que j'aurais envie qu'on me parle. C'est maintenant que j'en ai besoin. Je prévois et j'organise parce que j'ai besoin de prendre l'air, de voir autre chose, de ne pas rester enfermée entre quatre murs et dans ma peur. J'ai l'impression que ça n'est important que pour moi.
Mardi, le retour au charbon. Les collègues, les nouvelles têtes. Finalement, j'ai hâte de tout ça.
Le temps me parait long. Beaucoup trop long